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Inass quant à elle, hibernait dans son ancienne chambre, en tant que coupable et prisonnière consentante ! Son père lui permettait uniquement d’aller à l’Institut ou à la salle de sport, toujours chaperonnée par sa mère. Elle jouait parfaitement le rôle qu’on lui avait attribué, docile, soumise et brisée, celui de la femme divorcée qu’on citait en exemple. Elle persévérait, en regard de cela, avec opiniâtreté, dans l’espérance de se détacher un jour de cet univers carcéral plus étroit que le précédent. A la moindre peccadille, elle serait claustrée pour de bon, à perpétuité! Les mâles de la maison, ses frères et son père étaient vigilants à ce propos. Même un des aïeux ressuscité de sa tombe n’aurait pu lui faire changer d’avis, au père Mhend, qui se tenait inlassablement aux aguets ! Impuissantes, Sa mère et dada, compatissaient au regard meurtri de la jeune femme. Maghnia observait, le cœur gros, son petit papillon, geindre à la muette, devant un père muet à tous ses gémissements. Mutisme handicapé et mutilant, qui réprouvait la douleur féminine ! Un tabou parmi d’autres!
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